A propos

De Morlaix à Brest

Née en 1960 à Morlaix en Bretagne, Nathalie Guillerm Tromeur Dervout a vécu ses premières années entre Brest, Dunkerque, Le Havre et Créteil au gré des déménagements familiaux.

Nathalie GTD s’intéresse très tôt à l’art. Revenue vivre sur Brest, elle s’inscrit à l’école des Beaux-arts de la cité portuaire en 1979. Fondée en 1907, cet établissement est devenu la plus grande école d’art française, l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne en lien avec Lorient, Quimper et Rennes. Nathalie GTD obtient en 1985 son Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique (DNSEP).

Elle passe une Licence d’arts plastiques à Rennes qui lui permet d’enseigner par la suite dans l’enseignement secondaire.

Ancrée en Bretagne, l’artiste réalise différentes expositions à Brest et dans la région notamment avec ARTitude à Saint-Marc en 1991, année de création de l’association, ou encore à la Maison de la Fontaine située en plein cœur du quartier brestois de Recouvrance.

Elle participe également à des présentations de collectifs d’artistes comme l’exposition Vent de Terre, mélange de peintures, sculptures et créations, ou encore l’exposition d’art de la Maison Prébendalle à Saint-Pol-de-Léon.

L’expression plastique

Le travail artistique de Nathalie Guillerm Tromeur Dervout s’intéresse au mouvement, à la fluidité, aux matières et aux couleurs. Ses recherches l’amènent à explorer différents  domaines artistiques : la peinture, la photographie et la sculpture.

La pâte à papier avec ses volumes et applications sur toile focalisent son attention dans les années 80. La pigmentation de cette matière lui permet de façonner  son univers à travers plusieurs séries d’œuvres captant des instants, mouvements en suspension dans le temps.

Encres, goudrons, gouaches et acryliques…  L’artiste bretonne multiplie les possibilités car chaque élément permet de s’exprimer sous des angles nouveaux et d’interpeller le spectateur.

Elle travaille sur les couches, épure des éléments, redessine et vit intensément la réalisation de ses œuvres. L’usage de grands formats lui offre la possibilité de travailler au sol et d’apporter plusieurs points d’interprétation à sa peinture…

Dans la continuité du travail des matières, l’artiste explore également l’usage de la terre et de la sculpture avec les phénomènes de transformation.

Un autre domaine intéresse Nathalie GTD, la photographie : ce domaine offre des interactions très différentes et lui donne la possibilité de travailler sur le reflet, les flous, les formes mais également le graphisme dans l’exploration des formes créées anarchiquement par l’environnement : paysages bretons, arbres, rochers, façades côtières…

L’exploration artistique

Le rythme, les matières, la fluidité et l’expression musicale du dessin caractérisent le travail de Nathalie Guillerm Tromeur Dervout avec une réflexion sur le paysage abstrait, les formes rythmiques et noueuses empreintes à l’écriture et aux formes naturelles. Ses œuvres intègrent des aspects aquatiques voir oniriques.

L’harmonie du dessin, de l’esprit d’équilibre et de méditation résulte de l’exploration calligraphique de l’artiste. Ces associations peuvent être liées au Tao, rapport à la philosophie chinoise énonçant le principe qui engendre tout ce qui existe, la force fondamentale qui coule en toutes choses de l’univers et donne du sens à l’équilibre de ce dernier. C’est l’essence même de la réalité et par nature ineffable et indescriptible. Il est représenté par le taìjítú, symbole représentant l’unité au-delà de la dualité yin-yang.

Nathalie GTD s’intéresse à l’harmonie d’un ensemble dynamique et calligraphié où les détails et ce que l’on peut trouver entre les lignes, peuvent se révéler aussi important que le tracé lui-même : vide et plein s’expriment dans une coexistence essentielle où les lignes et les courbe révèlent l’équilibre naturel et la fluidité du mouvement.

Le travail plastique de l’artiste s’inscrit dans l’exploration de ces éléments tout comme son processus créatif. Des lignes pures se retrouvent surchargées de détails colorés et baroques,  parfois simplifiées dans un second temps et travaillées ensuite par le vide…  Les éléments, la richesse du support ou la simplicité permettent de proposer des constructions et de multiples points d’accroche dans le cahot des lignes.

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